Nous vivons dans un monde obsédé par la compétition.
Que ce soit en entreprise ou dans nos vies personnelles, nous scrutons le marché, analysons nos concurrents, cherchons sans cesse cet avantage extérieur qui nous propulsera vers le succès.
Mais si cette quête effrénée nous détournait de l'arène la plus cruciale ?
Depuis 25 ans, au cœur de mon cabinet et au sein d'entreprises dynamiques, j'accompagne des individus et des leaders.
Et une vérité s'impose constamment :
notre plus formidable rival, celui qui détient les clés de notre stagnation ou de notre épanouissement le plus profond, n'est autre que notre propre reflet dans le miroir.
Cet article vous invite à un voyage intérieur pour démasquer cet adversaire intime et libérer votre véritable potentiel.
Notre cerveau, merveille d'adaptation, peut aussi devenir notre propre geôlier. Il tisse des autoroutes neuronales pour nos habitudes, y compris nos doutes et nos peurs. Comprendre ces mécanismes est le premier pas pour reprendre le contrôle de notre dialogue intérieur. La neuroplasticité nous offre la clé : nous pouvons consciemment recâbler nos pensées.
Les neurosciences nous éclairent sur ce combat intérieur. Lorsque votre reflet vous murmure des excuses ("demain", "pas prêt"), ce sont souvent des schémas neuronaux bien ancrés qui s'activent.
L'amygdale, notre centre de détection des menaces, peut surréagir face à l'inconnu ou au défi, déclenchant des réponses de peur ou d'évitement. Ces réactions, répétées, renforcent les connexions synaptiques associées, créant de véritables "ornières" mentales. De plus, le biais de confirmation nous pousse à chercher des preuves qui valident nos croyances limitantes ("je ne suis pas assez bon"), ignorant celles qui les contredisent.
Cependant, la magie réside dans la neuroplasticité : notre cerveau peut changer à tout âge !
En portant une attention consciente (activant le cortex préfrontal) à ces pensées et en choisissant délibérément une réponse différente, nous pouvons littéralement affaiblir les anciens circuits et en construire de nouveaux, plus alignés avec notre potentiel réel. C'est un travail de reprogrammation douce mais puissante.
Le coaching nous enseigne que nous sommes aux commandes de notre état émotionnel et mental. Comme le martèle Tony Robbins, changer radicalement de focus, de physiologie et de langage change notre vie. Votre "rival intérieur" prospère dans l'inaction et la répétition de schémas limitants. Il est temps de passer à l'action massive et de défier consciemment ces vieilles habitudes.
En coaching, nous ne nous attardons pas indéfiniment sur le "pourquoi" des blocages, mais sur le "comment" les dépasser.
Votre reflet vous présente des excuses ? C'est un signal !
Inspirés par des approches dynamiques comme celles de Tony Robbins, nous travaillons à interrompre ces "patterns" destructeurs.
Comment ? En changeant consciemment votre état interne. Redressez-vous (physiologie), concentrez-vous sur vos forces et vos réussites passées (focus), et modifiez votre langage intérieur ("Je choisis d'essayer" plutôt que "Je ne peux pas").
L'histoire de ce dirigeant brillant, paralysé par la peur de réussir, illustre parfaitement cela. Son blocage n'était pas externe, mais une boucle interne de peur.
En coaching, nous identifions les croyances racines (à la manière de "The Work" de Byron Katie) et nous définissons des actions concrètes, même petites, pour prouver à notre propre cerveau que le changement est possible. Il s'agit de reprendre activement les rênes, de conditionner de nouvelles réponses neuro-associatives face aux défis et de transformer la peur en carburant.
Derrière chaque excuse, chaque peur, se cache souvent une blessure ou un besoin non comblé. L'approche thérapeutique nous invite à l'écoute profonde et bienveillante de ce "rival". Comme Carl Rogers le soulignait, l'acceptation de soi est le paradoxe du changement. Guérir passe par la reconnaissance courageuse de nos parts d'ombre (Brené Brown).
Si le coaching pousse à l'action, l'approche thérapeutique offre un espace d'exploration et de guérison des racines de notre auto-sabotage.
Ce reflet critique dans le miroir est souvent l'écho de voix passées, de schémas appris dans l'enfance ou d'expériences douloureuses. Des approches comme la thérapie cognitive (Beck, Burns) nous aident à identifier les distorsions de pensée qui alimentent nos peurs et nos limites.
Mais au-delà de la simple restructuration cognitive, il y a l'invitation à la compassion et à la vulnérabilité, chères à Brené Brown.
Oser nommer l'excuse, comme je vous y invite, n'est pas un acte d'auto-flagellation, mais un acte de courage et d'honnêteté radicale envers soi-même.
C'est reconnaître, sans jugement (autant que possible), ce qui est présent. En accueillant ces parts de nous avec l'empathie prônée par Carl Rogers, nous désamorçons leur pouvoir et ouvrons la voie à une transformation authentique et durable.
Il ne s'agit pas de supprimer le "rival", mais de comprendre son message et d'intégrer cette part de nous dans un tout plus vaste et plus résilient.
Les sages stoïciens nous rappellent où réside notre véritable pouvoir : dans nos jugements. Votre reflet vous montre non pas la réalité, mais votre interprétation de celle-ci. Cultiver la vertu et distinguer ce qui dépend de nous (nos choix, nos réactions) est la clé. La vraie liberté ne se trouve pas dans l'absence d'obstacles, mais dans notre réponse à ceux-ci.
Le véritable champ de bataille, comme le savaient les Stoïciens tels que Marc Aurèle, Épictète ou Sénèque, n'est pas le monde extérieur – le marché, les concurrents – mais notre propre esprit.
Ce que votre reflet vous renvoie – les doutes, les peurs, les excuses – ce sont vos jugements sur les situations, pas les situations elles-mêmes.
La philosophie stoïcienne nous invite à pratiquer la "dichotomie du contrôle" : distinguer clairement ce qui dépend de nous (nos pensées, nos jugements, nos actions) de ce qui n'en dépend pas (les actions des autres, les événements externes).
Blâmer la concurrence, c'est abdiquer notre pouvoir. Regarder notre reflet et reconnaître nos propres freins, c'est le reprendre. Comme Viktor Frankl l'a si puissamment démontré, même dans les pires circonstances, il nous reste la liberté ultime de choisir notre attitude.
Nommer votre excuse est un acte stoïcien par excellence : c'est observer un jugement ("je ne suis pas prêt") et commencer à le questionner, à choisir consciemment une réponse alignée avec vos valeurs et votre raison, plutôt qu'une réaction automatique dictée par la peur ou l'habitude.
C'est bâtir sa citadelle intérieure.
La transformation n'est pas un événement unique, mais une pratique quotidienne. Commencez par l'exercice simple mais puissant : identifiez et nommez votre excuse n°1. Intégrez de micro-pratiques pour renforcer votre "muscle" de la conscience et du choix. Chaque petit pas compte pour redessiner la relation avec votre reflet.
Comment passer de la prise de conscience à la transformation durable ?
Imaginez-vous comme un sculpteur devant un bloc de marbre brut. Ce bloc représente votre potentiel, magnifique mais encore caché. Le "rival intérieur", ce sont les doutes, les peurs, les excuses – les aspérités, les parties à ôter. Chaque acte de courage, chaque excuse dépassée, est un coup de ciseau révélant la chef-d'œuvre.
Votre vie est une œuvre d'art en devenir, et vous en êtes le sculpteur. Le bloc de marbre brut, c'est votre potentiel infini. Le reflet dans le miroir qui vous freine, ce "rival intérieur", ce n'est pas vous : ce sont les couches superflues, les peurs cristallisées, les croyances limitantes accumulées, comme l'excès de pierre qui masque la forme parfaite à l'intérieur.
Votre travail n'est pas de lutter contre le marbre, mais de le travailler avec sagesse et détermination.
Chaque fois que vous reconnaissez une excuse et que vous choisissez d'agir malgré elle, c'est un coup de burin précis. Chaque fois que vous affrontez une peur, vous affinez un contour.
Ce processus demande de la patience, de la vision (savoir quelle forme vous voulez révéler) et du courage (oser enlever ce qui n'est pas essentiel).
Le chef-d'œuvre, votre Soi authentique et épanoui, est déjà là, attendant d'être révélé par vos propres mains.
Oui, regarder honnêtement dans le miroir peut être inconfortable.
Ce rival intérieur, tissé de nos peurs et de nos habitudes, peut sembler redoutable.
Mais comme nous l'avons exploré, à travers les lentilles des neurosciences, du coaching, de la thérapie et de la philosophie, le pouvoir de transformation réside entièrement en nous.
La véritable croissance, l'authentique leadership de sa propre vie, naît de cette confrontation intime "vous avec vous-même".
Ce chemin, que j'ai le privilège d'éclairer et d'accompagner depuis un quart de siècle, est exigeant, certes, mais il est la voie royale vers une liberté et un accomplissement profonds.
N'oubliez jamais : votre plus grand adversaire est aussi votre plus grand allié potentiel, une fois que vous décidez de reprendre les commandes. Alors, qu'allez-vous choisir aujourd'hui face à votre reflet ?
MINDFUL PRESENCE
Stéphane Guyan
Coaching & Thérapie d’impact
Therapie Stratégique Sous Hypnose
L' Art de la Presence
Tél. : 06 12 81 62 97
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