Ce matin, autour d'un café, une réflexion familière m'a traversé l'esprit, une question que je retrouve souvent dans les yeux des personnes que j'accompagne en cabinet ou en entreprise :
"On m'a appris à résoudre des équations complexes, mais personne ne m'a jamais appris à croire en moi."
Cette phrase, simple mais percutante, résonne avec une vérité profonde. Notre système éducatif, si brillant pour nous transmettre des savoirs académiques, laisse souvent un vide béant là où devrait se trouver l'apprentissage fondamental de la confiance en soi.
En tant que coach et accompagnant, j'ai vu des talents immenses bridés, des potentiels étouffés par le doute, la peur du jugement ou de l'échec. Cet article explore pourquoi cette compétence cruciale est souvent négligée et, surtout, comment vous pouvez devenir l'architecte conscient de votre propre estime, en puisant dans les neurosciences, le coaching, la thérapie et la sagesse philosophique.
Le saviez-vous ? Votre cerveau est incroyablement plastique ! Chaque pensée, chaque expérience le reconfigure. La confiance (ou son absence) n'est pas figée ; elle est le fruit de circuits neuronaux que nous pouvons consciemment influencer et renforcer.
Notre cerveau est câblé pour la survie. L'amygdale, notre centre de la peur, réagit vivement aux menaces perçues, y compris le jugement social ou le risque d'échec.
Chez ceux qui manquent de confiance, cette alarme est souvent hypersensible, déclenchant des pensées limitantes ("je ne suis pas capable", "je vais échouer").
Cependant, les neurosciences nous montrent, grâce à la neuroplasticité, que nous pouvons entraîner notre cortex préfrontal – siège de la raison et de la décision – à moduler ces réactions. En cultivant des pensées positives, en célébrant les petites victoires (ce qui libère de la dopamine, le neurotransmetteur de la récompense), et en nous exposant graduellement à ce qui nous fait peur, nous recâblons littéralement notre cerveau pour construire des voies neuronales de confiance et de résilience. Comprendre cela, c'est réaliser que notre biologie n'est pas une condamnation, mais un terrain de jeu où nous pouvons activement sculpter notre état d'esprit.
Inspiré par des géants comme Tony Robbins, le coaching transforme le "je ne peux pas" en "comment puis-je ?". Il s'agit de briser les chaînes mentales que nous nous forgeons et de passer massivement à l'action pour créer la réalité que nous désirons.
Le coaching, particulièrement dans l'approche dynamique d'Anthony Robbins, attaque le manque de confiance sur plusieurs fronts.
D'abord, en modifiant notre "triade" : physiologie, focus et langage.
Se tenir droit, respirer profondément, changer consciemment où nous portons notre attention et les mots que nous utilisons pour décrire notre réalité peut changer notre état émotionnel instantanément.
Ensuite, nous travaillons à démanteler les croyances limitantes. Comme le ferait Byron Katie avec "The Work", nous questionnons ces pensées qui nous freinent : "Est-ce absolument vrai ?", "Qui serais-je sans cette pensée ?".
L'objectif est de remplacer les anciens schémas par des croyances responsabilisantes.
Enfin, le coaching pousse à l'action massive. La confiance ne naît pas dans l'attente passive, mais dans l'action, même imparfaite. Chaque pas en avant, même petit, renforce la conviction que nous pouvons agir et influencer notre parcours. C'est un conditionnement neuro-associatif : lier l'action positive à des émotions positives.
Parfois, le manque de confiance plonge ses racines dans des expériences passées. La thérapie offre un espace sécurisé pour explorer ces fondations, les comprendre, et les reconstruire avec compassion et acceptation.
Si le coaching vise l'action et le futur, l'approche thérapeutique permet souvent de revisiter le passé pour libérer le présent. Des figures comme Carl Rogers nous rappellent l'importance de l'acceptation inconditionnelle de soi. Beaucoup de doutes proviennent d'un critique intérieur sévère, souvent intériorisé durant l'enfance. Les thérapies cognitives (comme celles développées par Aaron Beck ou David Burns) aident à identifier et restructurer les distorsions cognitives – ces pensées automatiques négatives qui sabotent notre estime. Reconnaître ces "bugs" mentaux est la première étape pour les corriger.
L'approche humaniste de Rogers, elle, favorise la congruence (alignement entre qui nous sommes et comment nous nous présentons) et l'écoute empathique de nos propres besoins, souvent ignorés. Accepter notre vulnérabilité, comme le souligne Brené Brown, n'est pas une faiblesse mais un acte de courage qui renforce notre authenticité et, paradoxalement, notre confiance.
La philosophie, particulièrement le Stoïcisme, nous enseigne à distinguer ce qui dépend de nous (nos pensées, nos jugements, nos actions) de ce qui n'en dépend pas. C'est dans cette distinction que réside la clé d'une sérénité et d'une confiance profondes.
Les Stoïciens comme Marc Aurèle, Épictète et Sénèque nous offrent des outils d'une pertinence incroyable pour bâtir une confiance intérieure solide. Leur enseignement fondamental est de concentrer notre énergie sur notre citadelle intérieure : nos réponses aux événements, plutôt que les événements eux-mêmes. La peur de l'échec ou du jugement ?
Ce sont des événements externes ou des opinions d'autrui, hors de notre contrôle direct. Notre réponse, notre courage à agir malgré la peur, notre engagement envers nos valeurs (la vertu stoïcienne) : voilà ce qui dépend de nous. Cette perspective recadre la confiance : elle ne dépend plus de l'approbation extérieure ou du succès garanti, mais de notre intégrité à agir en accord avec nos principes.
La recherche de sens de Viktor Frankl (Logothérapie) ou la perspective non-duelle (Advaita), qui nous invite à nous identifier à la conscience observatrice plutôt qu'à nos pensées fluctuantes, renforcent cette idée : notre valeur intrinsèque et notre capacité à choisir notre attitude sont inaltérables.
La confiance se construit pas à pas, jour après jour. Voici des actions concrètes pour intégrer ces principes et devenir l'artisan patient et intentionnel de votre propre estime.
Imaginez votre confiance non pas comme un don fragile, mais comme une forteresse intérieure. L'école vous a peut-être donné quelques outils, mais elle a oublié de vous enseigner l'art de l'architecture intérieure durable.
Pensez à vous comme l'architecte en chef de cette forteresse. Les expériences passées ont peut-être laissé des fondations fragiles ou des murs fissurés (le doute, la peur).
Votre mission, si vous l'acceptez, est de reconstruire, consciemment, brique par brique. Chaque acte de courage, chaque pensée positive cultivée, chaque petite victoire célébrée est une pierre ajoutée à l'édifice.
Les outils des neurosciences, du coaching, de la thérapie et de la philosophie sont vos plans, vos matériaux, votre savoir-faire. C'est un travail qui demande de la patience (comme le souligne la sagesse stoïcienne), de l'intention et de la persévérance.
Mais la beauté de cette métaphore, c'est qu'elle vous place aux commandes. Vous n'êtes plus victime des courants du doute, mais le maître d'œuvre de votre propre résilience et assurance. Bâtissez solide, bâtissez haut .
L'école nous a peut-être appris à résoudre les équations du monde extérieur, mais elle a souvent omis l'équation la plus vitale : celle de notre propre valeur et de notre capacité à croire en nous. La bonne nouvelle, c'est que la vie est une formidable école de rattrapage. Il n'est jamais trop tard pour enfiler le casque de l'architecte, pour poser les fondations solides de votre estime et pour bâtir la confiance qui vous permettra de déployer pleinement votre potentiel. Commencez petit, mais commencez aujourd'hui. Votre forteresse intérieure attend d'être construite.
MINDFUL PRESENCE
Stéphane Guyan
Coaching & Thérapie d’impact
Therapie Stratégique Sous Hypnose
L' Art de la Presence
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